Laryskanir
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Dans un monde déchiré par les guerres, les laryskaniens tentent de sortir leur royaume des ténèbres qui le hante. Rejoignez-les mais dans quel camp serez-vous ?
 
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Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\

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Narah A. Hawke

Narah A. Hawke

IV - Rodeur d'Elite

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Localisation : Malghar, dans cette maison sans charme en plein milieu de la ville et de ses débauches.
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MessageSujet: Re: Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ - Page 2 EmptyJeu 26 Nov - 19:04

Le prochain sur ma liste.

Dans la vie, fais confiance à ceux qui peuvent voir ces trois choses : Ta peine derrière ton sourire, ton amour malgré ta colère et la raison de ton silence.


Cette femme va toujours chercher à me faire du mal. Mais je sais maintenant qu’il n’ira plus voir ailleurs. Qu’il m’aime. Alors elle peut toujours essayer de discuter, elle n’aura plus aucune réaction de ma part. Cailan n’a pas l’air de vouloir ouvrir la bouche aussi. J’en suis bien heureuse. Mais bon, chaque minute à l’entendre l’ouvrir m’énerve. Alors je la laisse partir. Libérée, elle va maintenant nous lâcher. Chose faite, elle claque la porte mais je n’y fais pas attention préférant sentir les bras de mon homme se resserrer sur moi. Je laisse mes lèvres passer son corps. Même si on peut continuer, je me décide d’enfiler une chemise pour aller me dégourdir les jambes. Je le vois me regarder lorsque je me penche.

Je me redresse et pars donc contempler l’extérieur avant d’être perturbé par des voix dans le couloir. Sans avoir fait quoi que soit, la chambre se fait remplir par un troupeau. Mais je ne perds pas le nord. Il est à moi. Pas à ces truites. C’est donc avec cette pensée que je retourne le voir. Me faisant plus provocatrice que jamais j’entends des râles lorsque je terme sur lui et qu’il me regarde sans prêter attention à ce qu’il y a autour de lui. Je gagne encore une fois. Mais bien vite, son attention est reportée ailleurs. Je suis son regard pour tomber sur une fille. Une autre amie à lui sans doute. Je le regarde et au même moment il fronce les sourcils. Il la pointe du doigt après qu’elle est prise place près de nous. Je rêve… Elle lui fait la bise !

C’est sans gêne qu’elle fait comme si je n’existe pas. Je fronce les sourcils en fixant Cailan assez sévèrement. Mais il en oubli même ma propre présence et adresse la parole à cette Olivia… Ils se connaissent donc. Depuis quand ? Est-ce que c’était une ancienne consommatrice ? Je ne peux pas m’empêcher de la regarder. C’est à un de ses moments qu’elle fait de même. Enfin elle me remarque ! Je le tue du regard. Lorsqu’elle me regarde, j’ai l’impression d’être une bête sur un homme. Bien que je sois animorph, ma forme humaine est principale ! Mais bien vite, elle me sourit. Pour ma part, je reste de glace. On ne va pas m’avoir avec des sourires. Lizzie a fait de même. J’ai faillis perdre Cailan par sa faute.

Pourtant, elle continue de me fixer comme si nous étions amis. Et subitement, elle saute sur moi. Pour une fois que ce n’est pas moi qui leur saute à la gorge… Je fais un mouvement sur le côté opposé mais trop tard. Ses lèvres se posent sur les miennes. Sa langue passe entre mes dents et elle m’embrasse comme une amante donc sans aucune retenue. J’entends des cris de joies ou des inspirations de surprise. Pour ma part, je reste les bras ballant tellement la surprise est grande. Lorsqu’elle décide de se séparer, je me sens… Bizarre. Tout le monde nous regarde. Mais c’est surtout le regard de Cailan qui me met dans l’embarras. J’ai chaud et mon amant nous fixe avec envie. Non ! Je repars me blottir sur lui en entrant cette fois sous le drap avec lui. Je me frotte à sa virilité pour reprendre contenance puis pose mes bras sur ses épaules.


▬ Infatigable ta demoiselle mon cher !  

Surtout avec un attroupement dans votre genre. Olivia tend alors la main vers ses comparses. Une s’approche. Je me colle d’avantage à lui, une main sur son torse. Au lieu de faire ce que je pense, elle se contente de lui tendre un bol. Olivia nous regarde avec défis. Elle m’adresse un sourire et plonge sa main à l’intérieur du récipient. En ressortant, elle est luisante à la lumière et teinte d’un léger brun. Sans nous consulter, elle me dépose la main sur la poitrine, fait goûter ses doigts à Cailan et baisse la tête sur ma peau. Je lâche un gémissement en sentant sa langue remonter. Je me mords la lèvre pour éviter de faire plus. Puis, elle remet sa main dans le bol et cette fois, c’est sur Cailan.


▬ Ne me remerciez pas.

Elle se redresse légèrement. Je remarque qu’elle est plus proche de moi que tout à l’heure. Je vois un mouvement en avant je fronce les sourcils et elle m’embrasse de nouveau. Elle passe sa main sur un de mes seins et me serre dans sa main. Je gémis. Elle se sépare un peu. Je vois ce qu’elle tente de faire. Exister Cailan. Soit. Je crois que je vais bien l’aimer cette jeune femme… Dans un sourire, je luis rends son baiser. Posant mes mains sur son visage, je l’embrasse sans faire attention aux autres femmes. La seule personne intéressante ? Lui. Je le sens même se durcir une nouvelle fois. Oh… Un spectacle comme ça… On se sépare et Olivia quitte la chambre suivit des autres filles. Seulement les plus vieilles sont plus réticentes.

Pour ma part, Lizzie a bien regardé. Elles, je m’en fiche maintenant. Je passe donc ma langue sur mes lèvres pour récolter ce qu’Olivia a mis sur moi. Un goût de sucre. De miel ? Je regarde ma poitrine. Elle vient de me badigeonner dans un truc collant ! Je fronce les sourcils avant de jeter un œil à Cailan… Il a une lueur dans le regard. Oh… J’amorce un sourire et me penche pour passer sensuellement ma bouche sur ce qui recouvert de miel. Puis je laisse passer la langue. Mes ongles le griffaient lentement. Une de mes mains descend toujours plus bas jusqu’à nos bas ventre. En plus de récolter le miel sur son torse, je bouge le bassin pour l’exister encore. Je sens son membre contre mon être. Mais je rester de marbre, je ne vais pas craquer… Je me soulève juste assez et… Passe ma main.


▬ Je ne m’en lasse pas...  

Je lâche un soupire en approchant mes lèvres des siennes. Je l’embrasse en rigolant avant de lâcher son membre après l’avoir caressé et je m’allonge à côté de lui. Il peut bien faire ce qu’il veut. Je crois qu’il m’a tout fait et puis je crois que je suis consentante pour tout. Je souris une nouvelle fois et ramène le drap jusqu’à mon ventre.


▬ Que faisons-nous maintenant ?  

Tout en disant ça, je passe une main sur son ventre et le caresse lentement. J’ai tellement envie de son corps encore une fois… Mais il va se fatiguer. Alors je ne fais rien. J’attends une réponse.

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MessageSujet: Re: Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ - Page 2 EmptyLun 7 Déc - 11:56


Le prochain sur ma liste




Olivia bondit sur Narah et colla ses lèvres aux siennes pour lui arracher un baiser endiablé. Comme ma promise ne la connaissait pas, elle ne pouvait pas savoir que la pétillante jeune femme était moi au masculin. L’un de nos très nombreux points communs ? Notre bisexualité, par exemple. Celle dont certains en avaient si honte qu’ils la refoulaient désespérément, espérant que ça finisse par passer, comme une mauvaise gueule de bois, et dont nous hésitons pas à jouer. Celle avec laquelle Olivia s’amusait follement actuellement. Ce n’était qu’un banal jeu de séduction, cependant il avait un effet terriblement déroutant.

Ces lèvres qui se dévoraient avidement, cette langue qui explorait les moindres recoins de sa bouche que je connaissais par cœur, ce filet transparent qui s’étirait lorsque leurs langues se mouvaient l’une contre l’autre, sortant furtivement de leur cachette, ces corps tendus à l’extrême l’un vers l’autre, preuve irréfutable d’un désir commun… Lorsque le baiser pris fin de la même manière qu’il avait commencé – c’est-à-dire brutalement -, Narah resta quelques micro-secondes pantelantes, comme si elle avait l’esprit dérouté. Ses yeux cherchèrent soudainement les miens puis tentèrent de s’ancrer dans les miens, essayant de reprendre contenance et de se reconnecter à la réalité. Un air d’enfant qui venait de goûter à la sucrerie défendue planait sur son visage.

Le souffle court, elle se réfugie rapidement, un léger sourire sur les lèvres, contre mon corps qui est aussi brûlant que le sien. L’œil goguenard, Olivia regarde la scène et se retient de rire. Elle me fait un clin d’œil complice, attend que Narah la regarde pour la provoquer d’un sourire. Si un chat chassant une souris pouvait en faire un, ce serait celui-là. Bon sang, Vi, ne me dis pas qu’elle est à ton goût. Fort heureusement, elle continue son jeu, faisant mine de rien. Bon, si elle n’essayait pas d’obtenir ma femme pour quelques heures afin de lui « apprendre de nouvelles choses », c’était déjà ça ; ça prouvait que sa libido n’était pas sur le point de nous éclater dessus.

Sa main plonge dans un bol et en ressort couverte de miel. Elle se glisse sur Narah et recouvre ses seins d’une couche du liquide gluant puis s’insinue entre mes lèvres pour que j’en goûte la saveur. Je suçote le bout de ses doigts puis donner quelques coups de langues sur sa paume, sous l’œil inquisiteur de ma tendre. J’essaye de garder un air concentré pour ne pas rire. Contrairement à ce qu’elle devait penser actuellement, je n’avais jamais couché avec elle. C’était sans doute surprenant étant donné nos réputations respectives, mais c’était vrai. Toutefois, je l’avais déjà vu nue et vice-versa. Enfin, ça, c’était une autre histoire. Je donnais mon verdict :

- Un peu collant, mais fruité, déclarais-je.
- Comme ça, elle léchera plus ! renchérit-elle.
- Je me doutais que tu étais une véritable mine d’or, éclatais-je de rire.
- Et encore, tu n’es pas au bout de tes peines ! m’assura-t-elle en me badigeonnant à mon tour. Tu vas bander comme une bête.
- Quoi, ce n’est déjà pas le cas ? lui répondis-je en prenant une mine peinée.
- « On peut toujours faire mieux ». C’est aussi valable pour ta queue ! s’amusa-t-elle avant de rejouer avec Narah.
- Je ne vais pas tout dévoiler aujourd’hui voyons.
- Au contraire. Je crois qu’elle ferait mieux de savoir dans quoi elle s’engage...
- Vi !
- On sait tous les deux qu’elle t’en redemandera, s’amusa-t-elle avant de quitter la chambre.

La porte eut à peine le temps de se fermer que déjà les lèvres de Narah repartaient à la conquête de mon corps, léchant avec avidité la moindre parcelle de peau. Elle maniait avec dextérité sa langue, me laissant pantelant et désireux de lui sauter une nouvelle fois dessus. Aguicheuse, elle recommençait à me caresser, me déclenchant des frissons de plaisir. Néanmoins, elle laissa retomber sa main baladeuse et remontait les draps pour masquer sa taille. Surpris de ce revirement de situation, je la fixais. Ses yeux teintés de ruse se posèrent sur moi et sa voix innocente me demandait le programme.

- Tu crois vraiment pouvoir t’arrêter en si bon chemin, mon amour ?


Soulevant ce qui la recouvrait, je me penchais vers elle et son corps si attirant. Je le contemplais d’un regard émerveillé pendant quelques instants puis promenais un doigt sur son buste collant. Récoltant un peu de matière, je fis glisser ma main sur son ventre plat, dessinant des arabesques dorées jusqu’à atteindre le velours de son intimité. Je l’effleurais afin de constater son humidité et, dans un sourire, le stimulais lentement. Pourquoi me poser cette question alors que son corps me réclamait encore ? Nos peaux ne demandaient qu’à se joindre et à danser l’une contre l’autre. Pas question de laisser la frustration nous gagner.

- Regarde, tu es déjà prête à me recevoir…

Recouvrant son corps du mien, nous les unissions une troisième fois avec fièvre jusqu’à l’explosion de notre désir. Jamais je ne pourrais totalement me rassasier d’elle, de son goût. J’étais tellement bien avec elle, et ce depuis maintenant cinq ans. Cinq ans… Ça faisait longtemps. Et ça me faisait forcément penser à quelque chose d’autre. Les couples, au bout de plusieurs années, que faisaient-ils ?  L’étape « habiter ensemble » était faite. Que se passait-il après ça ? Le mariage ? Je souris bêtement. Il semblerait bien que j’en étais là. Les colombes, l’échange de bagues et de serments, les robes bouffantes qui semblaient engloutir leurs occupantes, le son des cloches, le riz… J’avais du mal à imaginer ça pour moi. Et pourtant…

- Chérie, tu les as faites jacasser à en perdre leur langue, souriais-je avant de l’embrasser avec tendresse. Mon nom est désormais associé au tien. Pas officiellement, mais ça ne saurait peut-être pas tarder, qui sait ? Je me taisais un instant. Tu serais magnifique avec une robe surchargée de tulle, de dentelle, de soie, de perles, de rubans et qu’en-sais-je encore !
pouffais-je.




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Narah A. Hawke

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MessageSujet: Re: Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ - Page 2 EmptyLun 8 Fév - 23:56

Le prochain sur ma liste.

Dans la vie, fais confiance à ceux qui peuvent voir ces trois choses : Ta peine derrière ton sourire, ton amour malgré ta colère et la raison de ton silence.


Franchement, je sais que Cailan connait pas mal de catins avec ses penchants exotiques. Mais au point de connaître toute la maisonnette le Lizzie… Je ne sais pas comment je dois le prendre en fait. Mon teint doit paraitre bien pâle en les regardant tous les deux. Ils ont l’air tellement complice. Est-ce qu’elle a déjà… Enfin… Ont-ils déjà… À bien regarder, on peut le penser sans l’ombre d’un doute. Mais la réaction de Cailan en la découvrant me fait penser un peu à un frère grondant sa sœur. Je frisonne en ayant cette image en tête. Mon dieu. Vu ma position, ma tenue, penser qu’il a des manières de grand frère me crispe de partout.

Mais avant que je ne demande quoi que soit, je ne fasse quoi que soit non plus, je sens des lèvres se poser contre les miennes et lutter pour pouvoir entrer dans ma bouche. Je me surprends à fermer un poing et à agripper Cailan de l’autre. Elle emmène ma tête vers la sienne me faisant glisser sur mon homme. Je lâche un gémissement entre son baiser. Pas parce que j’aime mais plutôt parce qu’elle fait comme lui. Quand je dis comme lui c’est comme lui ! Le coup de la sœur se fait plus clair dans ma tête. Ils se ressemblent plus que je ne le pensais en fait. C’est légèrement déstabilisant comme situation… Quand elle se décide enfin à rompre le baiser, je reste surprise, la bouche à semi-ouverte et le corps en avant. Par instinct, je cherche mon amant du regard et en tombant sur ce dernier, je constate juste qu’il n’était pas contre notre échange. Pourtant, je ne peux pas m’empêcher de me coller à lui par la suite. Les femmes ne sont pas mon genre. Mais à regarder la lueur dans les yeux de celui que j’aime, cette idée de partager mon corps avec une femme ne semble pas lui faire retirer son plaisir.  

Doucement, je me colle à lui pour bien signifier qu’il est le seul à pouvoir me toucher ou même à poser ses lèvres sur moi. Je ne veux pas croiser le regard de cette fille, le goût sucré de ses lèvres me restent en tête comme une marque. Puis à un moment, mon regard se tourne vers elle et elle en profite pour me badigeonner la poitrine de quelque chose que je découvre être plus tard du miel. Je regarde luire mon torse avant d’entendre Olivia gémir. Levant les yeux, je tombe sur elle en train de mettre ses doigts dans la bouche de mon homme. Mais… Je fronce les sourcils en les écoutant faire comme si je n’étais pas là. Ils parlent du miel, puis du jouet à Cailan qui me faisait vibrer. Il réplique que c’est déjà le cas mais elle trouve de quoi le remballer rapidement puis ça arrive sur mon sujet et je les fixe avant de regarder Olivia s’en aller.

Puis, reprenant ma ténacité, je reprends mon exploration de son corps avec envie. Il ne reste pas de marbre, je le sens plus bas. Mais au lieu de laisser à nos désirs bestiaux, j’abandonne l’idée de le sentir en moi et m’allonge à côté de lui en lui demandant ce qu’on peut faire maintenant. Sa réponse me fait sourire et je me plains dès qu’il lève le drap. Il me regarde et commence à me toucher encore une fois. Je me mords la lèvre supérieure pour ne pas gémir de plaisir. Pourtant,  dès qu’il arrive à toucher mon point sensible, je ne peux pas m’empêcher de finalement le lâcher. Finalement, j’en veux encore… Il lâche une remarque et je l’embrasse juste avant qu’il ne recommence. À chaque fois, je lui montre mes réactions en agrippant le drap ou encore en le  griffant.

Au bout d’un moment, je le vois sourire sans raison apparente. Je me contente de le regarder en reposant mes hanches endolories. Une de mes mains se pose sur ma poitrine se relevant de temps à autre sous ma respiration saccadée. Alors que je ne m’attends pas à l’entendre, il me surprend à parler de ce qui sait passer puis de bifurquer sur un sujet plus… Sérieux.


▬ J’espère bien. Tu es à moi et non à ses gourdes. Maintenant elles savent très bien ce qui les attend si elles s’approchent un trop de toi. La moindre partie de ton corps est à moi…

Par contre, je ne réponds pas après qu’il met parlé de robe de mariée et de tout ce qui fait cette dernière. Je me contente de passer une main dans son dos en souriant. Je l’embrasse amoureusement avant de trouver le moyen de me lever. Sans me retourner, je me dirige vers la porte du fond qui emmène comme je me doutais, dans une salle d’eau. Je me penche en avant pour prendre un sceau et récolter l’eau déjà chaude. Lizzie était plus intelligente qu’elle n’en avait l’air en fait ! Je verse l’eau dans la baignoire puis lorsque tout est prêt, je retourne dans la chambre et croise les bras en m’adossant au battant de la porte.


▬ Tu m’accompagnes ou je termine seule ?

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MessageSujet: Re: Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ - Page 2 EmptyJeu 25 Fév - 10:56


Le prochain sur ma liste


Je lâchais un sourire lorsqu’elle m’affirma avec force que j’étais à elle. C’était toujours bon de se sentir aimé… Plus le temps passait et plus elle devenait possessive. C’en devenait un régal. Farouche comme un animal sauvage, elle n’hésitait pas à balancer un coup de griffe ou à montrer les crocs lorsqu’une pintade ou un dindon se dirigeait vers moi. Je fronçais les sourcils en me rappelant sa réaction lorsque j’avais malencontreusement ce lamentable dindon qui avait eu le culot de se pavaner à son bras.  Bah, elle s’y habituera. La jalousie était présente dans notre couple, ça ne servait à rien d’essayer de se battre contre elle.

D’ailleurs, de la jalousie, c’était rare que j’en éprouve. Tout simplement parce que je n’avais jamais eu personne à qui j’étais assez attaché pour craindre de la voir partir. C’était la première et ce sera la dernière que je garderais aussi jalousement et que je protégerai au péril de ma vie. Avant, les femmes, c’était plutôt des jouets pour moi. Des jouets jetables. Tu prends, tu joues, et quand tu t’en lasses, tu jettes. Pour une heure, une nuit, une semaine, qu’importe ? Du moment que ça pouvait être utilisé, je le faisais. Les greluches, étrangement, tombaient dans chacun de mes pièges sans se soucier des conséquences. Les plus avisées, celles qui écoutaient les rumeurs et faisaient attention à elles, je m’en faisais des amies.

Elle finit par vouloir quitter notre doux refuge. Je m’assois rapidement et saisis la rondeur d’une hanche pour la retenir. Elle me fait un sourire énigmatique et m’embrasse avec langueur avant de se lever et de partir sans un mot. Haussant un sourcil, je comprends qu’elle a – encore – quelque chose derrière la tête. Je pose un coude sous ma tête et me demande ce qu’elle peut bien manigancer. Elle disparait derrière une porte qui se referme derrière elle. Patient, j’attends et ouvre grand les oreilles. Malgré l’isolation qui laisse à désirer, je ne perçois qu’un bruit d’objet que l’on repose par terre. Ce n’était pas avec ce maigre indice que j’allais deviner ce qui se tramait…

Quelques instants plus tard, la porte s’ouvre et une Narah aux yeux pétillants de malice se dresse sur le seuil. Elle croise négligemment les bras et me demande si… elle terminait seule. Il n’en fallait pas plus que je saute sur mes pieds et traverse la pièce en moins de secondes qu’il n’en faut pour le dire. Je la plaque contre le battant de porte et pars à l’assaut de ses lèvres.


- Que m’as-tu préparé, jeune dévergondée ?


Elle rit et m’entraîne sur ses pas à l’intérieur de la salle d’eau. Mon regard se pose automatiquement sur la baignoire remplie d’une eau fumante et je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire rusé. Sous mon regard appréciateur, elle glissa les délicieuses formes de son corps dans le liquide chaud. À mon tour, j’entrais dans la baignoire et me plaçais derrière elle.

- Cette fois-ci, pas de bêtises, lui soufflais-je d’un ton amusé

Mes mains rampèrent paresseusement sur sa peau et commencèrent doucement à lui masser les épaules. Ses fins muscles se déroulèrent sous mes doigts insistants et elle s’abandonna à moi. Je décidais de profiter de ce moment pour lui reparler du dindon. Je préférais largement qu’elle soit en contact avec un informateur – ou une informatrice – au comportement bien plus professionnel.


- Ta mission se passe bien ?  Si tu as besoin de quelque chose, n’hésite pas. lui dis-je d'un ton qui se voulait bienveillant.





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Narah A. Hawke

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MessageSujet: Re: Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ - Page 2 EmptyJeu 25 Fév - 16:50

Le prochain sur ma liste.

Dans la vie, fais confiance à ceux qui peuvent voir ces trois choses : Ta peine derrière ton sourire, ton amour malgré ta colère et la raison de ton silence.


Ce n’est pas tout mais il faut bien arrêter de prendre son pied et reprendre une vie normale. Même si je dois avouer que la simple idée de repartir d’ici me fait légèrement mal au cœur. Enfin… Pas le fait de rester dans CE bordel avec CETTE espèce de… Enfin cette prostituée quoi ! Ce n’est pas ça qui me donne envie mais plutôt la personne encore présente sur le lit de l’autre côté de la porte. L’amour a le don de te faire oublier le lieu et la raison de ta venue. En théorie, j’étais venue ici pour la simple envie de me venger. Au final, ce ne fut pas une vengeance mais… Quelque chose de beaucoup plus agréable. Rien que d’y penser, mon corps frisonne d’envie.

Néanmoins, je reste bien sage et m’attelle à remplir la baignoire d’eau chaude. Heureusement que je n’ai pas à demander de l’aide à la propriétaire. Je la vois mal accepter ma demande. Ou alors, elle accepte mais me noie. Chose que je n’ai pas spécialement envie. Du coup, je prends plus de temps que prévu à préparer ce que je veux. Lorsque je termine enfin, la porte s’ouvre et je croise les bras tout en fixant mon amant, toujours au même endroit. Comme je me suis doutée, plus prévisible on ne fait pas, Cailan accoure presque sur moi, m’embrasse et me demande… Je souris quand il laisse échapper « jeune dévergondée ». La faute à qui je me le demande ! Mais je me contente de rire et l’emmène dans la salle d’eau.

Je prends place sans vraiment attendre dans la baignoire et laisse échapper un soupire de satisfaction face à la chaleur qui me pique la peau. Un long frisson me prend le don et remonte le long de ma colonne vertébrale et les nerfs de mes jambes. Je n’ai pas le temps de prendre place que Cailan me rejoint. Il me glisse un commentaire et je souris. Présent derrière moi, je profite de cette position pour me reposer sur lui un minimum. Lentement, je me laisse un peu glisser en silence.


▬ Tu devrais savoir que ce n’est pas moi qui fait des bêtises !

Suite à mon propos, ces mains se baladent lentement sur ma peau et finalement il commence à me masser les épaules. J’avais presque oublié le bonheur et le sentiment de plénitude que cela peut donner. Je me sens comme sur un nuage… Si l’eau n’était pas aussi chaude je crois que je me serais endormie. Pourtant, ce sentiment de plénitude sans fin se rompt dès que Cailan ouvre la bouche pour me parler de ma mission. On sait disputer pour elle, il ne va pas en remettre une couche ! J’ouvre la bouche et la referme aussitôt après avoir lâché une plainte. Par les Dieux, je me sens nouée tout à coup.


▬ Ne tourne pas autour du pot. Je t’ai connu plus direct dans tes propos !

Mon intention ne se veut pas méchante juste, je compte bien lui montrer qu’il fonce dans le mur puisque je viens de le flairer à trois kilomètres. Je me mets à gesticuler en silence et me sépare de lui pour finalement de retrouver en face. Un coude sur le rebord de la baignoire et mes ongles dans ma bouche, je le fixe sérieusement avant de lâcher un long soupire. Irrécupérable. La personne jalouse ici c’est moi. Pas lui ! Du coup, je ne sais pas comment aborder le sujet. Je me contente alors de remettre mon bras dans l’eau et de le fixer en espérant qu’il va me sortir quelque chose.

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MessageSujet: Re: Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ - Page 2 EmptyLun 29 Fév - 11:49


Le prochain sur ma liste


Ses muscles se crispèrent instantanément. Reparler de ça n’était définitivement pas une bonne idée. Comme si j’étais soudainement devenu une menace ou venimeux, elle se décolla de moi avec un malaise. Je la regardais silencieusement s’éloigner. Bien sûr qu’elle me tournait le dos, après tout, je remettais un sujet sensible sur le tapis. Mes yeux la suivent, mais je n’interviens pas. Si elle se sent mieux loin de moi…

Je réagis malgré moi en voyant ses ongles courts rejoindre ses lèvres. En soupirant, je m’approche et donne une petite tape sur sa main, comme on réprimerait un enfant faisant quelque bêtise. Je ne supportais pas les personnes qui se rongeaient les ongles, ça avait le don de me mettre hors de moi. Déjà, niveau hygiénique, ce n’était pas le top – n’allez pas croire qu’un assassin se moque de ce genre de choses -, mais niveau esthétique, c’était tout bonnement impossible.

- Chérie, arrête ça, lui lançais-je avec un regard noir.

Elle savait très bien pourquoi je lui disais ça. Cherchant à  renouer le contact, je la rejoignais à l’autre bout de la baignoire. Heureusement qu’elle n’était pas si grande que ça ; dans le cas contraire, Narah m’aurait fui sans relâche. Je glisse une main sur sa jambe, la remonte jusqu’à sa cuisse, sa hanche, son épaule et enfin sa joue. Elle me regarde sans ciller. Les yeux dans les yeux, je m’approche dans l’intention de lui voler un baiser. Sûre d’elle, elle détourne la tête. Je soupire de nouveau et dérive dans son cou.

- Je ne tourne pas autour du pot. Je me demande juste comme je vais bien pouvoir t’expliquer ça.

Elle hausse un sourcil et se contente de me fixer. Je lève les yeux au ciel. Evidemment, elle ne comptait pas m’aider. Sur ce coup-là, je faisais cavalier seul. Lui tournant le dos, je m’allonge sur ses jambes et repose les miennes de chaque côté de la baignoire. Je tresse mes doigts aux siens et me prépare au long monologue qui m’attend. Je n’aimais pas spécialement me mettre à nu, toutefois, je n’étais pas en face de n’importe qui. Enfin, en face, façon de parler.

- Je n’aime pas du tout ton informateur. Quand je vous ai vu ens- je me rattrapais- tous les deux, j’ai cru que le ciel me tombait sur la tête. Si proches, si… Intimes. Ça m’a foutu en rogne. L’idée que tu passes volontairement du temps avec ce type… Ça me révolte. Sans compter le sourire fourbe qu’il m’a adressé… ! Il se foutait bien de moi, ce con.

Je me stoppe quelques secondes. La colère prenait le dessus. Après quelques secondes, mes poings se détendirent et je ne pus que comprendre qu’ils s’étaient crispés sous l’énervement. Fermant les yeux, j’essaye de trouver quelque chose pour passer à autre chose. Je me relève et croise les yeux brillants de Narah. Mes explications avaient l’air foireuses. Et je me sentais à l’étroit dans cette foutue baignoire. Essayant de trouver une position confortable, je repris :

- C’est nouveau pour moi. Je n’ai jamais montré ma jalousie. D’ailleurs, je n’en avais pas besoin, puisqu’elle était minime, voire inexistante. Mais là, pourtant… Je l’ai puissamment sentie. C’est sorti, sans que je m’y attende ; j’ai instantanément compris d’où ça venait. Et ça n’a pris le tournant espéré. C’était comme si je venais de me faire lacérer le cœur, ça me brûlait, ça explosait, ça pulsait tellement fort que ça se cognait en moi. La douleur, violente et soudaine, a fait réagir mes instincts de chasseur. La peur de te perdre, aussi. Le doute de n’y rien pouvoir changer. La rage d’être impuissant. Un cocktail explosif qui a fait boum.

Je repense à tout ça, me remémorant la scène d’un point de vue extérieur. Parfois, je pouvais ressembler à un monstre. Et je n’avais aucun doute sur ce que Narah avait pu voir. Une bête sauvage assoiffée de sang. Un être terrifiant qu’on reconnaît à peine. Je me demandais comment elle pouvait rester dans ce bain, à côté de moi, après ça. Quelqu’un comme ça, auparavant, je n’aurais pas hésité à le laisser tomber, ou à jouer de ma lame sur son corps. Je me serais dit « Quel boulet » et n’aurais pas cherché à comprendre ou à aller plus loin.

- Être jaloux, ce n’est pas de tout repos. Et les sensations étaient… C’était comme si je venais de me droguer à quelques plantes dangereuses. Puissant et dévastateur. Je n’aurais pas été dans ce corps, j’aurais nié ce qui s’est passé plus tôt : je ne me serais pas reconnu. Dans la mesure du possible, je souhaite éviter ça. Surtout si ce gars t’est utile.

« Merde, merde, merde ! Ça m’a échappé. Je veux tuer ce gars et qu’est-ce que je viens de dire ? Que j’essayerais de calmer la bête en moi, et que je ne toucherais pas au type ? »

Déstabilisé, je baisse la tête. Partie perdue pour moi. Au lieu de me mettre en avant et de lui faire regretter son lien avec lui, comme je l’aurais fait avant, je m’écrase et tente de le préserver, fragile fleur qu’il est dans ce vaste champ de plantes. Je devrais insister et gratter sous la surface pour savoir ce qu’ils font tous les deux, pourtant je suis là, à expliquer ce qui me bouleverse tant. À me mettre à nu, sans réserve. Je fais tout à l’envers. Pathétique. Surtout qu’il n’en mérite pas tant. Et pourtant…

- Mais je ne peux pas me contrôler moi-même, je ne peux pas calmer seul ces coulées de laves qui ne demande qu’à exploser. C’est toi qui me rends meilleur. Il n’y a que toi qui peux m’aider. J’ai… J’ai besoin de toi.




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Narah A. Hawke

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MessageSujet: Re: Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ - Page 2 EmptyMar 1 Mar - 15:48

Le prochain sur ma liste.

Dans la vie, fais confiance à ceux qui peuvent voir ces trois choses : Ta peine derrière ton sourire, ton amour malgré ta colère et la raison de ton silence.


Si j’avais un jour pu penser voir Cailan jaloux, j’aurais ris au nez de n’importe qui. Lui qui se fichait pas mal de la femme en soit. Qui préférait les prendre pour mieux les jeter après. Un séducteur sans loi et sans cœur. Pourtant… Là, il me fait un autre numéro, celui d’un homme aimant et qui constate le bonheur qu’il a de posséder une personne qui l’aime en retour. Pourtant, je ne peux m’empêcher de me séparer de lui. Passant instinctivement mes ongles près de ma bouche, je remarque sa réaction. Il s’approche et me tape la main comme une enfant. Je le regarde sérieusement comme pour lui faire bien comprendre que son acte ne fait ni chaud ni froid. Il me demande d’arrêter et en relevant la tête en lâchant un soupir, je fais ce qu’il me dit à contre cœur. Ma main replonge dans l’eau chaude.

Le laissant faire, je le vois m’approcher de nouveau et je ne riposte pas par une remarque ou un bruit. Il me touche la jambe avant de remonter petit à petit vers mon visage. Aucune réaction de ma part. Il est entré de nouveau et de son plein gré dans une conversation que je ne veux pas spécialement avoir. Il sait très bien ma réaction face à ses propos stupides et surtout ce que je pense de son geste. Je laisse tomber une remarque. Mais au lieu de me répondre, il essaye de m’embrasser mais va se heurter à un mur. Mon visage se détourne et il part dans mon cou pour se consoler. Il se décide à me répondre et je suis tentée de lâcher un soupir mais me contente de hausser un sourcil. Il se redresse et j’attends sagement qu’il l’ouvre pour s’expliquer sur son envie de remettre cette histoire sur le tapis.

Je me laisse aller contre le dos contre la baignoire et attends sagement. Lorsque je vois ses lèvres se décoller je m’attends à tout sauf à ce qui va suivre. Alors ainsi, il n’aime pas mon informateur. Chose étonnante dit donc ! Pour lui avoir refait sans doute le portrait oui, je me doute que tu ne l’aimes pas ! Il continue dans sa lancé pour venir sur sa jalousie. Le fait que je passe du temps avec mon seul informateur noble… Oui enfin ça, il ne le sait absolument pas en fait et tant mieux. Sinon il va penser que je m’intéresse à lui pour son argent ou une chose encore plus dégradante. Je garde le silence toujours à le regarder dans les yeux. Il marque une pause et je ne fais rien pour l’intimer de continuer. J’ai tout mon temps après tout ! Je le fixe et nos yeux se croisent à un moment et il se décide de reprendre en me disant que c’était tout nouveau pour lui. Très imagé. Pourtant, il n’a le droit à aucune réaction de ma part. Il reprend une autre pause. Puis, il me répète qu’il est jaloux.

Quelle révélation ! Si ç ne tient qu’à Cailan, il tue mon seul indic dans les sphères que je ne pourrais jamais atteindre ! Je fronce les sourcils. Il peut me croire, s’il touche encore à un cheveu de mon ami, il aura affaire à moi. Pas dans un lit mais sur la terre battu. Je le vois baisser la tête. Je sais très que ce geste lui a coûté. Il n’est pas du genre à se confesser de la sorte. Ses dernières paroles m’arrachent un sourire. Pourtant, je ne m’approche pas encore. Je le laisse comprendre que s’il met en péril toutes ces années à tisser des liens avec des gens de tout horizon, il va le regretter. Ma tête se lève légèrement et je passe le dos de ma main sous mon menton. Mes yeux se portent alors vers la porte plusieurs secondes et lorsque je les repose sur mon amant je lâche le plus naturellement possible,


▬ Tu m’exaspères.

Quoi ? Comment ça se n’est pas ce qu’il faut dire pour lui remonter le moral ? Mais je ne suis pas là pour le moment. Je ne compte pas le rassurer dans la seconde ! Dans mon souvenir, sa jalousie a été tellement violente qu’il m’a fait peur. Je ne vais donc pas lui sauter dans les bras et lui prouver mon amour éternel. Même si… Je fais la moue. Prise en contradiction totale entre mon cœur et ma tête. Pourquoi être revenu dans ma vie je vous jure ! Comme pour remettre une couche, je lui lance dans la figure de l’eau avant de sourire. Je dois lui montrer quand même qu’il vient de faire un grand pas. Je me redresse et m’approche pour finalement être presque collé à lui. Passant une main sur son visage, je le regarde, son visage, son nez, sa bouche, ses yeux,


▬ Et toi tu me rends folle des fois ! Mais je dois avouer que tu viens de te confesser. Chose qui doit quand même te coûter. Toi le grand Cailan Ailen. Corbeau de ses dames et du genre à souiller les draps à la moindre occasion. Pour ça, je te remercie. Merci de me dire tout ça. Ca me renforce dans ce que j’éprouve pour toi et je sais que je fais le bon choix en restant avec toi.

C’est quelque peu ironique que j’ai dit certains mots quand même. Mais même ainsi, je les pense tous. Je l’aime et je ne sais pas ce que j’aurais fait sans lui.


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MessageSujet: Re: Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ - Page 2 EmptyVen 4 Mar - 23:32


Le prochain sur ma liste


J’angoissais légèrement quant à la réponse de celle qui partageait la baignoire avec moi. Je ne m’étais que rarement dévoilé – c’était d’ailleurs la première fois que je le faisais à ce point – et je n’avais absolument aucune idée de comment allait-elle réagir. Du moment qu’elle ne partait pas en courant, j’imaginais que ça allait. Les secondes, écrasantes, s’écoulèrent. Ses yeux me fixaient sans pudeur, sans gêne, sans mépris. Cette indifférence allait me rendre chèvre !

Finalement, sa réponse était arrivée, et elle me laissait sans voix. Comment j’étais sensé interpréter ça, moi ? À ce que je sache, je ne savais pas encore décrypter le langage des femmes ! Quoique, je commençais à faire des progrès. D’ailleurs, je pourrais sûrement essayer de me faire monnayer ces compétences fraîchement acquises, un de ces jours. Je dénicherais peut-être un filon et ferais fortune, qui sait !

Brusquement, de l’eau gicla sur mon visage. On aurait été en plein ébat, j’aurais compris, mais là… Je sortais de mes pensées pour voir le grand sourire de ma chère et tendre. Ose donc dire que c’est moi l’enfant ! Ma vengeance dut attendre, car elle s’avança vers moi et passa tendrement sa main là où elle m’avait éclaboussé. Elle me confia être ravie de mes aveux et me confirma l’envie de rester à mes côtés. J’expirais un bon coup, soulagé.

Maintenant que je savais que ma jalousie ne m’avait pas séparé d’elle, je me sentais mieux. J’étais persuadé que ça aurait des conséquences, et au contraire, elle m’avouait que ça nous rapprochait. Belle surprise. Mais je n’allais pas recommencer tout de suite, j’avais trop à perdre. Et puis, j’allais apprendre à me contrôler, à maîtriser mes émotions. Je ne lui laisserais plus une seule occasion de douter de moi.

Tranquillement, le bain se termina et nous avions fini par en sortir. J’attrapais une fine serviette et entreprenais de sécher avec délicatesse les folles gouttes d’eau qui ruisselaient sur la peau parfumée de Narah. Nous nous habillions en prenant notre temps puis finissions par sortir de la chambre par la porte. Oh, bien sûr, nous aurions pu sortir par là où nous étions rentrés, c’est-à-dire la fenêtre, mais ça aurait moins drôle.

Et puis, sans vous le cacher, je n’avais plus autant de forces qu’à l’allée, Narah m’avait bien pompé ! – pompé mon énergie, évidemment. Et puis, savoir que nous serions le centre d’attention de tous ces regards flamboyants de convoitise, ça n’était pas pour me déplaire non plus. Toute la ville allait savoir qui était Narah Hawke. Adieu l’anonymat, bienvenue sur le devant de la scène ! On allait être au beau milieu des cancans pour les prochaines semaines.

Tandis que nous traversions tour à tour le  couloir, les escaliers, la salle principale et enfin la réception, je pus voir que Lizzie s’occupait de l’accueil des clients. Un sourire salace se glissa sur mes lèvres. Je raffermissais mes doigts autour de la taille de Narah et allais tranquillement voir la dirigeante, sous les yeux intéressés des autres courtisanes et de quelques clients. Je me sentais d’humeur taquine, après une journée à batifoler.

- Lizzie, te voilà ! J’avais si peur de ne pas te trouver ! minaudais-je à sa façon.

La femme en question me jeta un regard interrogateur et tordis ses cheveux blonds sur l’une de ses épaules.

- Je tenais à te remercier pour la chambre, elle était divine. Je remplaçais mon sourire par une mine faussement attristée. Par contre, je ne pourrais pas dire ça du personnel… Il était déplorable ! insistais-je avec une moue maintenant indignée. Tu te rends compte, je me suis retrouvé avec un harem alors que j’étais déjà venu accompagné !

Elle fronça les sourcils. Si tu cherchais à te rappeler de ma commande, c’était peine perdue, pour la simple raison que je n’avais rien commandé.

- Je n’ai pas souvenir que tu aies fait appel aux services de la maison.
- C’est exact. Enfin, quand on voit la qualité du service… Tu me comprends, n’est-ce pas ?

Elle fronça les sourcils puis entendit des chuchotements. En se retournant, elle vit que la dose de curieux avait augmenté. Plus que la conversation, c’était le ton employé qui les attirait comme des mouches. Et si moi, client fidèle n’était plus satisfait, et haussait la voix contre la dirigeante, la mère de ce lieu, la fréquentation, et par conséquent, le chiffre d’affaires, allaient forcément chuter.

- Enflure, marmonna-t-elle entre ses dents serrées.
- Considère que c’est un petit cadeau de ma part pour avoir semé le doute dans mon couple. Au plaisir de te revoir !

La porte claqua derrière nous. Narah me pris par la main et m’avoua qu’elle voulait me montrer quelque chose. D’abord étonné par sa requête, j’y consentis dans un second temps et la suivait à travers Malghar. Mon front se creusa de surprise lorsque nous commencions à abandonner les petits quartiers de la classe pauvre pour peu à peu rejoindre ceux de la classe moyenne, plus aménagés et confortables, et enfin ceux, complètement inaccessibles, de la classe des riches, spacieux et décorés comme des intérieurs.

- Dis-moi mon cœur, tu es sûre que tu ne te trompes pas de chemin ?

Je n’étais jamais venu par-là de mon plein gré, et les fois où j’y avais miraculeusement accédé pour une mission d’infiltration se comptaient sur les doigts d’une main. Je ne faisais pas partie du cercle de ceux qui se pavanaient sur des pavés d’or, et je pensais que c’était de même pour Narah, jusqu’à aujourd’hui. Elle finissait par s’arrêter devant une maison, que dis-je, un manoir aux allures luxueuses. Ce n’était sûrement pas un valet de chambre qui logeait ici ! On pouvait facilement y caser plusieurs familles nombreuses.

Je m’interrogeais sur les raisons de la venue de Narah ici. Puis tout s’éclaira. Elle devait vouloir y accéder ! Comme au bon vieux temps, lorsqu’on avait volé le bien d’un vieux schnock alors qu’on était sous couvertures. Sauf que cette fois-ci, on était clairement identifiables. Mon sang s’échauffa. Depuis le temps qu’on n’avait rien accompli ensemble, l’idée du travail me plaisait. Je lui donnais un coup de coude complice.

- C’était donc là que tu voulais m’emmener ! Tu aurais pu me le dire avant, petite cachottière ! Alors, elle appartient à qui cette baraque ? Et qu’est-ce que tu veux voler dedans ? dis-je d'une voix enjouée. J'attendis un peu pour tenter d'obtenir une réponse, puis j'enchaînais. En fait, peu importe, mais j’ai hâte de voir ce que ça va donner !





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MessageSujet: Re: Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ - Page 2 EmptyDim 6 Mar - 19:42

Le prochain sur ma liste.

Dans la vie, fais confiance à ceux qui peuvent voir ces trois choses : Ta peine derrière ton sourire, ton amour malgré ta colère et la raison de ton silence.


Face à sa sincérité, j’ai dû faire de même avec toutefois un peu de temps pour le faire languir. Mon premier propos le clou sur place et cela ne me déplait absolument pas ! Puis, je laisse deux trois minutes de battement pour reprendre plus sérieusement. Lorsque je lui parle, je suis sérieuse. À la fin de mes propos, je constate bien que j’ai réussis à lui clouer le bec. Il ne dit rien jusqu’à ce qu’on se décide à sortir du bain. Il m’aide à me sécher en silence et je ne brise pas cela. Enfilant lentement mes affaires, je me garde d’enfiler mes dagues rapidement dans leurs fourreaux. J’aime regarder leur lame et entendre le tintement lorsqu’elles entrent…

Lentement, je me dirige vers la fenêtre pour repartir chez nous quand il m’arrête. Prenant ma main, il me colle à lui et sort par la porte. D’abord surprise, je le regarde avant de l’appeler. Il ne me répond pas et descend les escaliers pour arriver dans la salle principale. Je constate un sourire sur ses lèvres et je me décompose sur place. Il s’approche de Lizzie et pour ma part, j’essaye de me retirer. Par précaution. Pourtant, mon amant referme sa prise sur moi et je lâche un hoquet de surprise. Puis lorsque nous sommes à quelques mètres, il prend la parole. Elle se tourne vers nous et prend une position agréable. Pas pour lui donner envie mais pour faire bien devant ses clients. Il reprend la parole pour la remercier mais vient rapidement la poignarder dans le dos par quelque chose de négatif. La tête qu’elle tire. Elle répond et lui prend la relève aussi rapidement. Je remarque que l’intention est sur nous. Je me sens mal à l’aise. Puis j’entends la femme insulter Cailan qui ne tarde pas à répliquer. Sa réponse me fait pointer le nez vers lui. Il est sérieux. Son regard est dur. Puis rapidement, nous sortons.

Jusqu’à ce qu’on soit dehors, je me suis mise à réfléchir sérieusement. Il vient de me prouver qu’il m’aime. Vient de le dire devant beaucoup de monde… En comptant sa révélation dans la baignoire. Je lâche un soupir. À mon tour de lui prouver ma bonne foi. C’est donc pour ça que je lui prends la main et que je lui dis que je dois lui montrer quelque chose d’important. Sans plus de mot, je lui fais traverser les quartiers. Sa réaction face à notre chemin ne se fait pas attendre. Non je ne me trompe pas. Je sais où je vais. Les bas quartiers ne m’intéressent pas. Je sais très bien où je vais. Dans les plus beaux et les plus riches. Là où je n’ai pas ma place. Finalement, je m’arrête devant une demeure. La façade y est blanche. Blanche comme la neige. Les fenêtres sont grandes et spacieuses pour laisser le soleil réchauffer les lieux. À l’intérieur, on remarque bien les rideaux rouges. Je fais deux pas en avant avant d’entendre Cailan me parler. Il prend des désirs pour des réalités. Me pose des questions et je ne réponds pas. Je me contente simplement de monter les marches du perron. Devant la porte, je prends un peu de courage et je prends en main l’anneau sortant d’une tête d’aigle. Le son que je produis contre la porte est sourd. Comme tout se propageait dans un néant. Lorsque je termine de signaler ma présence, je me recule un minimum et attend sagement. La porte s’ouvre enfin.


▬ Karlan !

▬ Oh ! Ma toute belle, ma rayonnante Nar-... Aaaaah ! Qu’est-ce que boucher vient faire chez moi ma petite ?

▬ Il est venu s’excuser de son geste et je viens pour… Euh… Lui montrer qu’il n’a pas à vouloir ta mort.

Ou comment ne pas dire « Pour éviter qu’il en vienne à me suivre et croire que je couche avec toi. ». Je me contente de sourire et Karl de tirer la grimace. Je constate alors le coup que lui avait donné Cailan sous la colère. Son nez avait dû le sentir passer, un gros hématome se formait. Il n’avait pas l’air d’être gêné mais je sais une chose, je suis sûre que ceux chez lui seront d’un grand réconfort. Oui parce que mon ami est… Oh et puis je laisse la surprise à mon amant après tout.

Lentement, Karlan nous ouvre la porte. Cailan passe le premier et lorsque c’est mon tour, notre hôte m’attrape par le bras et m’emmène à lui pour me parler à l’oreille. Tout ce que je réponds c’est un sourire. Puis, il me glisse qu’il était fort occupé quand j’ai frappé. Je le regarde et le comprends sans plus de mot. Le manoir de mon cher informateur est tout sauf petite, sale et mal décoré. Un grand lustre de cristal accueil les invités. Un escalier de château de chaque côté du mur pour monter dans les étages, une pièce qu’on peut contempler en dessous… Sérieusement, Karl était le moins à plaindre. Je hausse les épaules et pars passer ma main dans celle de Cailan pour la visite. Je lui fais tout bas qu’il risque d’être surprit ou heureux ou intéressé. Sa tête me fait croire qu’il se pose beaucoup trop de question. Mais tant pis ! Nous suivons donc l’hôte dans les couloirs de sa demeure et un bruit suspect attire mon oreille derrière une porte. C’est comme si on s’amusait à déplacer les meubles… Je jette un regard à Karlan qui se mord la lèvre. Mais avant d’être tentée de pousser la porte, il reprend la marche pour nous emmener dans une bibliothèque.

Je ne suis venue ici que trois fois. Soit pour me cacher après un vol ou soit pour l’aider lui. Dans tous les cas, je sais très bien où il nous emmène. Sans prêter attention à nous, il passe derrière son bureau, s’y assois et bizarrement, se penche en avant. Je souris, j’ai toujours du mal à m’y faire. Il se redresse et part appuyer sur un côté de tableau sur sa droite. Dans un bruit sourd, un bout de mur se détache et un passage s’ouvre à nous. J’adore les passages secrets chez lui !! Trépignant presque d’impatience, je me hâte de rejoindre Karl dans les escaliers en abandonnant presque Cailan derrière. Lorsque nous arrivons finalement en bas des marches, nous sommes face à un dilemme. Gauche ou droite ? Mon informateur choisi rapidement, nous montons des marches, un long couloir puis encore des marches et finalement, il s’arrête. En se retournant vers nous, il prend un air sérieux.


▬ Personne ne doit savoir ! Narah tu es déjà au courant mais toi. Le bourrin, garde ça pour toi ou ma petite fauve termine célibataire !

Première fois que je l’entends parler de la sorte mais je dois avouer que ce n’est pas pour me déplaire. Sous ses airs de saint se cachent bien plus de péchés que Cailan. Sans un mot, il fait signe à mon amant de s’approcher et lui montre dans la pierre un juda. Si je me représente bien la maison, les tours qu’on vient de monter et le reste, Cailan doit voir actuellement… Comment dire… Les préparatifs pour une orgie… ? On va dire ça comme ça ! Enfin sans faire dans le détail, il regarde ce qu’on a fait tous les deux. Si je compte bien le nombre de salle qu’on vient de louper… Adossé au mur à regarder mon homme, Karl fait de même mais avec insistance. Comme pour savoir ce qui se passe dans sa tête pendant qu’il regarde. Mais étant un humain, il n’a aucune capacité de ce genre. Du coup, je sais qu’il fixe les réactions. Il lit très bien sur les gens… Pour ma part, je trouve qu’il passe trop de temps à fixer la même chose. Il commence même à se dandiner… Sans attendre, j’attrape Cailan par l’épaule et le pousse en arrière avant de me mettre dos au juda. Je croise les bras, il avait pris son pied ! Karl glousse,


▬ Tu veux participer Cailan ? On pourrait être partenaire !

Puis, son regard bifurque vers moi et je déglutis. Même pas en rêve ! Je fronce les sourcils dans la secondes comme pour l’intimer d’arrêter sa pensée. Mais rien n’y fait, il me regarde de haut en bas. Il sourit mais sans s’approcher de moi il me fixe avec intensité pour reprendre la parole très calmement,


▬ L’invitation s’offre à toi aussi ma chère ! Pour avouer, je me demande depuis longtemps quel goût à ta peau…

Mes yeux se portent sur Cailan. Cette fois, il ne dit rien. Il ne veut même pas frapper Karlan pour ses propos. Il est où le jaloux maladif ? Sur ce coup, j’essaye de me faire toute petite et j’en reviens même à regretter ma venue ici. C’est donc pour reprendre du poil de la bête que je m’enfonce discrètement les ongles dans ma paume avant de déclarer sûre de moi :


▬ Même pas dans tes rêves ! C’est bon Cailan !? Tu es rassuré ? On peut repartir ?

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MessageSujet: Re: Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ - Page 2 EmptyJeu 17 Mar - 20:50


Le prochain sur ma liste


Mon engouement avait descendu d’un cran lorsqu’elle frappait à la porte. Depuis quand prévenait-on la victime ? « Eh, salut, j’suis l’Corbeau, fais-moi d’la place faut qu’j’pique deux-trois trucs et si tu résistes, je te viole avec mon corps d’Apollon, petit veinard ! ».  Très étrangement, le succès de cette effraction me paraissait peu élevé. L’effet de surprise en moins, ça n’allait pas être gai ! Je prenais mon mal en patience et attendais silencieusement que quelqu’un daigne lever son cul bordé de nouilles pour nous répondre.

▬ Karlan !
▬ Oh ! Ma toute belle, ma rayonnante Nar-... Aaaaah ! Qu’est-ce que boucher vient faire chez moi ma petite ?


Mes sourcils s’étaient automatiquement haussés. Dans ma tête, une seule phrase : « MAIS QU’EST-CE QUE TU FOUS LÀ ?! ». Vu ses yeux aussi ronds que des boucliers, il était aussi surpris que moi. J’avais au moins la consolation que cette visite était imprévue, et que s’il avait su, il aurait sans doute refusé de croiser mon chemin de nouveau. Après tout, je lui avais quand même envoyé mon poing en pleine poire. J’affichais un sourire froid.

▬ Ravi de te revoir également, mon ami.
▬ Il est venu s’excuser de son geste et je viens pour… Euh… Lui montrer qu’il n’a pas à vouloir ta mort.


Je sifflais en l’écoutant, frustré de voir à quel point je m’étais laissé embobiné. Je n’avais rien vu venir. Et puis, depuis quand avait-elle un informateur aussi haut placé ? Embourbé jusqu’à la moelle, Cailan. Après quelques secondes, la porte s’ouvrait un peu plus en grand. Que devais-je comprendre ? Que je devais entrer dans ça ? Je jetais un rapide coup d’œil à Narah. Elle regardait le type ; un sourire flottait sur ses lèvres. Je reposais mes yeux sur l'habitat et me décidais à entrer dans le repère empoisonné.

Trop occupé à détailler l’immense porte en bois sombre – et sûrement hors de prix, je n'avais pas vu Karlan prendre Narah à part et lui chuchoter à l’oreille. Heureusement d’ailleurs, sinon, je ne serais pas resté les bras croisés. Je restais baba devant le luxe de la demeure. Luxe, c’était un bien petit mot. Les matières nobles et les couleurs royales dominaient toute l’énorme pièce qu’était le salon – si c’était bien des canapés que je voyais, croulant sous les diverses fourrures négligemment jetées dessus, qui résultait plus d’un souci d’exposition de richesses que d’un souci de confort.

Je passais rapidement devant les tableaux, tellement encadrés qu’on distinguait à peine les peintures, les babioles sans formes mais qui brillaient de mille éclats et les sculptures grotesquement taillées. De l’ostentation, j’en avais vu, mais là, on atteignait le fond. Même le château du roi ne pouvait être autant… décoré. Sentant la présence de Narah derrière moi, je tendais le bras vers elle et elle m’agrippait la main en retour. Je décollais les yeux de l’absurdité et chuchotais :

▬ C’est la poule aux œufs d’or ici !
▬ Et encore, tu n’as pas tout vu. Tu risques d’être surprit… Ou peut-être intéressé, qui sait !


Je la regardais en plissant les yeux, méfiant. De quoi pouvait-il s’agir ? Karlan, ce quartier de riche, la baraque d’un monarque… Qu’est-ce qui pourrait encore me surprendre ? J’avais l’impression d’avoir tout vu. Un bruit que je crois reconnaître résonne dans la pièce. Il n’y a pas trente-six activités où l’on racle, cogne et se pousse sur les murs… Je gardais cette idée en tête, amusé. Si c’est ce que je pensais, je n'allais pas rester longtemps soupçonneux !

Je suivais les deux individus dans une autre pièce, une bibliothèque ou un bureau visiblement. Si la décoration avait l’air sobre, c’était juste un air. Il suffisait de regarder attentivement pour constater que tout n’était que bois exotique importé d’on ne sait où. La richesse commençait à me coller à la peau et je me sentais de moins en moins bien. Comme étouffé. Les murs m’oppressaient et se rapprochaient dangereusement de moi.

Karlan coupait court à tout ça en déclenchant un mécanisme, dévoilant un couloir. Bon dieu, un passage secret. Je frissonnais appréhension : j’avais tout bonnement horreur de ça, peut-être parce que j’avais l’intime conviction que n’importe quoi m’attendais dedans et que le retour en arrière n’était pas possible. Adieu les grands espaces ! Regardant presque avec envie le bureau, je les suivais malgré moi, bon dernier. Des escaliers, des marches, des murs bruts, des marches, encore des marches… Un couloir ? Pas possible, c’était une tour !

▬ Si tu voulais que je me muscle les jambes, tu n’avais qu’à me le dire !

Maigre tentative d'auto-dérision. Kerlan finissait par se stopper devant une porte. Je regardais toutes les autres, absolument semblables, et me demandais pourquoi il tenait tant à nous montrer ce qui se passait derrière celle-là et pas les autres. Je distinguais un judas. Allais-je devoir jouer au voyeur ? Kerlan prenait un air sérieux qui ne lui allait absolument pas et s'exclame :

▬ Personne ne doit savoir ! Narah tu es déjà au courant mais toi. Le bourrin, garde ça pour toi ou ma petite fauve termine célibataire !
▬ Tout doux bonhomme. Tu le sais aussi bien que moi : tu es mal placé pour me dire ça. N'est-ce pas ?  renchérissais-je placidement, faisant référence au coup que je lui avais adressé. Il n'y a que toi pour voir ça en moi. Je suis le plus doux des hommes avec Narah ! lui soufflais-je, un sourire aux lèvres. Je le perdis en me rappelant le début de sa phrase et fronçais les sourcils. Comment ça, Narah est déjà au courant ?


Personne ne me répondait et Kerlan, l'œil scrutateur, me regardait m'avancer vers le judas. J'y plaçais un œil  et ce que je voyais me coupait le souffle. Une orgie, que dis-je, des orgies. Des hommes et des femmes, nus, de toutes les tailles, corpulences et couleurs possibles, dans des positions banales ou originales, qui s'emboîtaient les uns dans les autres, un air démentiel plaqué sur le visage, la bouche grande ouverte et les yeux blancs. Un frisson m'avait parcouru l'échine. C'était... flippant. Bestial, brut. J'avais l'impression de voir des animaux qui se battaient pour leur survie, la sauvegarde de leur espèce.

▬ Tu veux participer Cailan ? On pourrait être partenaire !
▬ Sans façon. Les partouzes, c'est pas ce qui me fait le plus bander, répliquais-je.


Narah me tirait vers elle et me scrutait. Deux paires d'yeux étaient braquées vers moi, guettant la moindre de mes réactions. Kerlan me souriait - un de ces sourires suggestifs que j'avais l'habitude de faire. Il passait à Narah et la reluquait sans aucune gêne. Il n'était pas audacieux, il était fou ! Un muscle tressautait dans ma mâchoire et je me faisais violence pour ne pas l'envoyer sur les roses. Il s'approchait finalement d'elle. Je serrais les poings, tentant de me contenir pour ne pas me donner une nouvelle fois en spectacle. Un taré je vous dis.

▬ L’invitation s’offre à toi aussi ma chère ! Pour avouer, je me demande depuis longtemps quel goût à ta peau…
▬ Même pas dans tes rêves ! C’est bon Cailan !? Tu es rassuré ? On peut repartir ?
▬ Rassuré, si on peut appeler ça comme ça... Dis-moi, tes... spectacles ne se passent qu'ici ? Je connais quelques personnes qui seraient ravies de venir...
▬ Oh ! Je vois ! Bien sûr. C'est le décor qui se prête le mieux à ce que je veux faire ressentir à mes invités.
▬ Remontons, je vais te communiquer leurs lieux de vie.


Ou comment dire "Dépêche-toi de me ramener en haut sinon je te fais une crise". Il se tournait vers les escaliers et, rassuré, j'expirais de soulagement avant de le suivre. Son corps se raidissait brusquement et il faisait rapidement demi-tour. Merde, qu'est-ce qu'il voulait encore ? J'avais pas réussi mon coup ? Je lançais un regard angoissé à Narah. Pourvu qu'il ne nous demande pas de devenir ses cobayes ou je ne sais quoi ! Je tâtais rapidement Edwina. Narah, mon amour, s'il dépasse les bornes, je me priverais pas.

▬ J'y pense mon minet, ces personnes, tu les connais, non ?
▬ ... Effectivement, lui répondais-je après une courte hésitation.
▬ Alors tu dois connaître également leurs goûts !


J'écarquillais les yeux. Bien évidemment, mon cher Karlan ! Comme si je savais si mon meilleur ami aimait la levettre et jouissait que s'il se faisait étrangler ou que mon informatrice préférait dominer des hommes au fouet et en les noyant d'injures. Il venait complètement d'un autre monde. Sans attendre ma réponse, il se précipitait vers la porte qu'on venait de quitter et l'ouvrait à la volée. Putain, l'odeur... Faudrait penser à aérer les gars ! Les relents de sexe, de sang, de mélange d'alcool et de drogues, et de renfermement me brûlaient le nez. Il frappait joyeusement dans ses mains pour attirer l'attention des bêtes.

▬ Mes amis, j'ai du nouveau pour vous ! Il attendit quelques secondes que ses paroles atteignent son auditoire et râla. Katie, lâche sa queue deux secondes, je vous parle. J'ai un ami, ici présent - il me désigna - qui a de la nouvelle marchandise ! Ce n'est pas parfait, mes amours ? Ceux qui veulent de nouvelles sensations, suivez-moi !

Sous mes yeux éberlués, une dizaine de femmes et d'hommes se redressèrent et vinrent jusqu'à nous. Le reste ne daignait pas nous jeter un coup d'oeil et avait reprit leurs activités. Un peintre peignait une partie de la scène, le bout de chair gobé par une blonde à la poitrine très généreuse. Qui voudrait accrocher une toile pareille dans sa maison... Une femme, la Katie de toute à l'heure, s'avançait vers Karlan :

▬ Karlan, tu fais chier. J'étais à deux doigts de lâcher la sauce !
▬ Deux doigts, tu dis ?


Il souriait d'un air salace avant de lui enfoncer brutalement et sans plus de manières deux doigts dans son intimité. Toujours souriant et les yeux fous, il les remuait grossièrement, comme s'il touillait de l'eau. La femme poussait des grognements absurdes compte tenu de la situation humiliante et lâchait un petit "Oui !" avant de signifier à Karlan qu'elle avait fini son affaire. Elle me faisait pitié, avec son entre-jambe rougie par la douleur et ses membres raides. Elle n'avait pas l'air de prendre son pied et pourtant elle ne se plaignait pas ; elle devait être là pour de l'argent ou autre connerie du genre.

▬ Reprenons nos affaires, Cailan si tu le veux bien !

Un peu sonné par la scène, j'opinais du bonnet. Malheureusement pour moi, mon hôte ne semblait pas pressé de retourner à la réalité. Il nous amenait jusqu'à une autre porte qui s'avérait être un "salon intime". Le groupe s’installait immédiatement sur les poufs qui, étant donné la teinte et les effluves, avaient l'air d'avoir servi un nombre incalculable de fois - et pas forcément pour s'asseoir. Je m'asseyais sur le bout des fesses et énumérais quelques noms en espérant me dépêtrer de la situation après ça.

▬ Mettez-vous à l'aise mes amis, nous sommes entre nous ! Ses yeux brillaient d'une lueur dangereuse.
▬ Non merci, on a un peu froid en fait, lâchais-je en tentent d'être naturel.
▬ Je peux te réchauffer mon mignon !
▬ Narah est là pour ça, contrais-je rapidement.
▬ Mmh, je vois, je vois... Bien, je les attendrais de pied ferme. Tu veux tester la marchandise ?
▬ ...
▬ Alors, là, tu as Véronique. Un bon coup, si tu veux mon avis, bien qu'elle soit enceinte d'octuplés. Et là, Katie, elle fait des merveilles avec ses dents et elle est serrée à souhait. Ensuite, B -
▬ Merci des précisions, je vais aller de ce pas les informer. Narah, tu viens ?
▬ Attendez ! Je n'ai même pas servi la tisane !
▬ Pardon ? m'interloquais-je.
▬ Bah oui, la tisane ! Je l'ai préparée exprès !


Une tisane. Sérieusement ! Il ne manquait plus que ça. Si un jour on m'avait dit que je prendrais le thé avec des gens à poils, j'aurais ri de bon cœur à celui qui m'aurait prévenu ! J'acceptais du bout des lèvres la tasse qu'il me proposait et la buvait à petite gorgée en évitant de penser aux ingrédients qui pouvaient la composer. Karlan me faisait penser à Hope, la meneuse de la confrérie des Lames, portée disparue il y a plusieurs années. Je me sentais de moins en moins à l'aise en sa présence et avait plus que hâte de partir. Tout doucement, je vacillais dans ma bulle et repensais aux fragments de souvenirs que j'avais réussi à arracher à mon subconscient. Une main baladeuse sur ma cuisse me ramenait à la réalité. Des yeux faussement inquiets me scrutaient.

▬ Mon chou ? Tout va bien ?
▬ Euh... À vrai dire, pas vraiment. Si je pensais que ça allait me sauver, je me trompais lourdement.
▬ Tu veux qu'on aille ailleurs ? Si tu veux, j'ai des compresses et quelques herbes en bas... Je t'accompagne, tu pourrais te perdre ici !
▬ Pas la peine, ça ira, assénais-je sèchement.


J'empoignais Narah et nous quittions la demeure sur le champ. Narah connaissait le chemin du retour, et ça ne me dérangeait pas plus que ça. Je n'avais pas le courage ni l'envie de la questionner sur le pourquoi du comment elle était déjà venue ici. Une fois dehors, je m'avachissais contre la porte et me laissais glisser pour atteindre le niveau du sol. Je tapotais la place à côté de moi pour inviter ma femme à s'asseoir.

▬ Quelle journée. Je suis crevé, baillais-je. Doublement crevé même. Jamais je n'aurais pensé à assister à un numéro de la sorte jusqu'à aujourd'hui !



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Narah A. Hawke

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MessageSujet: Re: Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ - Page 2 EmptySam 19 Mar - 23:45

Le prochain sur ma liste.

Dans la vie, fais confiance à ceux qui peuvent voir ces trois choses : Ta peine derrière ton sourire, ton amour malgré ta colère et la raison de ton silence.


Ma première envie en allant directement chez Karlan sans prévenir mon amant ? Tout simplement que je me dois d’être un peu secrète pour éviter qu’il ne me file entre les doigts. Du coup, je n’ai pas avoué le lieu de notre destination. Mais à la vue de la maison, la réaction de Cailan ne se fait pas attendre. Il croit très sérieusement qu’on va aller voler… Surtout en plein jour. Je le laisse espérer pendant que je m’attelle à frapper à la porte. Les secondes qui suivent sont silencieuses et finalement, la poignée se baisse et je tombe sur Karlan, tout heureux de me voir avant de s’étouffer en remarquant mon amant.

Je laisse Cailan faire un commentaire en connaissant bien l’ironie de la chose. Mais très vite, je reprends la parole pour lui dire la raison de notre venu. La réaction de mon amant se fait sans détour et je le tue du regard pour qu’il ferme sa bouche. Mais entre se taire et son faux sourire… Mais bon, finalement, il se décide de nous ouvrir la porte et Cailan est le premier à entrer entre nous deux. Je le laisse voir un peu du paysage pour avoir à faire à ce cher Karlan et lui demander sans vraiment tourner autour du pot ce qu’il cache bien sagement entre ses murs. Il fait d’abord une mine innocente et dès que je fronce les sourcils… Là, il retrouve la mémoire. Dans un sourire satisfait et lui tout son contraire, il barre la porte et prend les devants. Je le suis jusqu’à arriver vers mon homme en pleine exploration visuelle. J’entrelace mes doigts dans les siens et il me fait un commentaire qui ne reste pas sans réponse de ma part.

Son expression a juste le don de me faire sourire et je ne compte pas dévoiler les cartes maintenant. Nous le suivons donc dans des couloirs, des pièces et finalement son bureau où un des nombreux passages secrets se trouvent. En pleine descende, Cailan ouvre la bouche et je me contente simplement de lui jeter un petit regard satisfait avant de reporter mon attention devant moi. Puis, Karl se décide et s’arrête finalement devant un des nombreux judas. Il a un commentaire pour moi et je hoche la tête. Cailan par contre… Je ne laisse pas un mot passer mes lèvres quand il dit qu’il est le plus doux des hommes avec hommes. Il nous pose ensuite une question qui reste silencieuse. Le coup de départ est donc donné. Mon amant se penche et regarde à travers l’œil. Là, je ne sais pas il soit se passer tellement de chose dans sa tête qu’il est difficile de voir une réaction sur son corps. Karl laisse une invitation planer et Cailan y répond rapidement. Pourtant, son nez toujours collé au juda me laisse perplexe et je coupe tout contact avec ce spectacle. Mon ami me fixe alors et je sens venir la demande… Trop tard. Je décline rapidement avant que les deux ne se mettent en discussion.

Ahuris par ce que j’entends, je me contente de passer une main sur mon visage. Je suis alors les deux hommes en « affaire » pour finalement voir Karl faire demi-tour et une réaction à son geste sur le visage de mon amant. Je le vois porter sa main à sa dague, je fronce les sourcils avant d’entendre la voix de mon informateur. Très rapidement, avant que je décolle mes yeux de Cailan, une forte et immonde odeur m’arrive rapidement au nez. Une main devant ce dernier, mon attention se porte sur la scène pour y voir Karlan, entrer très légèrement et frapper des mains avant de se mettre à parler de vive voix. Du nouveau ? Je crois m’étouffer de surprise quand il demande à une femme de lâcher son bien… Plusieurs têtes arrivent alors à la porte et se posent sur nous. Je me sens mal… Je me rapproche instinctivement de Cailan au point de presque le coller.

Des paires de toutes sortes à l’air et devant nous me laissent quelque peu interdite… Par les Dieux… Ils nous regardent, certains avec intérêt d’autres avec envie. Puis, une femme celle de tout à l’heure à y écouter sa voix s’adresse à mon ami pour lui dire qu’elle avait presque réussit à faire plaisir à son partenaire et elle. Je grimace. Délicatesse. Karl se met à répéter et je lâche un hoquet de surprise en sursautant très légèrement. J’ai mal pour elle. Même si elle essaye de faire croire que c’est agréable, j’ai de sérieux doutes ! Quoi qu’il en soit, l’affaire terminée, la femme se mord la lèvre et se dandine doucement sur place avant que Karl ne remette sur le devant de la scène la raison de leur sortie.

Mais au lieu de retourner dans son bureau, il ouvre une nouvelle porte et y entre en premier suivit par tout le monde. Sauf un homme, en train de me regarder. Fixement. Je fais de même avant de comprendre. Un air meurtrier passe dans mes yeux et il lâche l’affaire pour finalement entrer. Adossé à la porte, j’écoute attentivement les échanges. Bien vite je constate que Karl tente de jouer avec Cailan qui le tacle en  m’utilisant comme prétexte.


▬ Mon chéri, tu n’as pas besoin de moi pour te réchauffer... Il y avait bien des femmes et des hommes avant moi !

Prends ça dans les dents ! Mais très vire, Karlan propose de tester et je tue du regard mon amant. Il nous donne l’identité de deux femmes et je lâche un gémissement de dégout en entendant que la première est aussi enceinte qu’une lapine. Mon Corbeau coup alors la conversation et s’apprête à partir avant de se faire arrêter par la fameuse tisane. Je fronce les sourcils. Je n’ai même pas le temps d’ouvrir la bouche qu’il porte la chose à ses lèvres. Je l’ai testé une seule fois. La réaction sur mon amant ne se fait pas attendre. Bien vite, il part dans un autre monde. Ou tout du moins, il a la sensation d’être ailleurs. Je remarque par la même occasion sur lui, une foutue main. J’entre un peu dans la pièce, m’apprête à arrêter cette dernière avant que Cailan ne reprenne le fil de la réalité.

Très rapidement, je me retrouve à faire un demi-tour express et remonter les marches en sens inverse aussi vite que possible comme si la mort était à nos trousses. Arrivé dehors, je fais quelques pas sur la route en ayant envie de rire. Pourtant, je m’abstiens et me retourne vers mon homme pour le voir à terre dos à la porte. Il me fait signe de le rejoindre et je souris avant de prendre place.


▬ Toi fatigué ? Une partie de jambes en l’air à le don de te fatiguer ? Tu m’étonnes.

Je lui dépose un baiser sur la joue avant de trouver le courage de me lever. Je lui tends la main pour qu’il fasse de même et lorsque c’est le cas, nous sommes bon pour faire demi-tour vers notre chez nous. Sans doute qu’il ira se reposer pendant que je me plongerai dans ma paperasse. Ou alors, peut-être qu’on ira tous les deux dormir… Quoi qu’il en soit, c’est donc lentement et main dans la main que nous passons des beaux quartiers aux intermédiaires pour arriver finalement dans notre éléments. Mais avant qu’on arrive à un embranchement, j’entends mon prénom être hurler deux ou trois fois. Je me décide de me retourner pour tomber sur une femme en pleine course. Je sais qu’elle est de son entourage…


▬ Narah !

▬ Quoi encore !?

▬ C’est Karl ! Il… Il vient… De se mettre à dos… Un… Ô dieux j’arrive pas à respirer…

▬ Calme toi Yen.

▬ La tisane… Que ton bonhomme vient de prendre. Elle a mal réagit avec Karl. Il est complètement indomptable. Il vient de se mettre à dos des gens peu… Euh… Fréquentable.

Merci du compliment. Mon léger sourire laisse place à une mine sérieuse et quelque peu vexé par les propos. Je suis aussi une personne de ce genre-là ! Mais elle ne prête pas attention à ma mine et me demande ce que je compte faire. Entre lui sauver la peau des fesses ou le laisser mourir… Le choix est compliqué maintenant que je sais qu’il rêve de me goûter. Puis son numéro avec Cailan. Pourtant, étant un informateur et en plus un ami… Dans un râle, je lève les yeux au ciel avant de faire un signe de main dans le genre « aller ! Vas-y montre-moi un peu le cas. ». Le sourire de la femme se fait tellement grand que j’ai peur qu’elle se déboite la mâchoire… Mais bon, elle me tourne le dos et prend une marche rapide avant de se mettre à courir.

Il ne nous faut pas longtemps pour retomber dans une autre rue et la descendre jusqu’aux quartiers intermédiaires. Là, devant nous, un petit attroupement de monde. Tous si bien habillés que j’ai des doutes sur mon attention d’aller sauver Karl. On ne joue pas dans la même cours, c’est assez flagrant là. En m’approchant, je n’attire même pas l’attention tellement le monde est captivé par ce qui se passe au centre du cercle. En jouant des coudes et des hanches, je me retrouve en première ligne pour y voir mon ami, les poings devant son visage. Comme s’il se met en position de combat. Je grimace. Pitié… Son adversaire, un gros bonhomme tout en muscle tire une tête entre le sourire sadique et… Quelque chose entre le fait d’être constipé et le bonheur de tout lâcher. Je ne sais pas comment mettre de mot dessus… Je fixe le plus grand un bon moment avant de comprendre que lui n’est qu’un petit sous-fifre de noble en mode d’action.

Comment je le sais, l’andouille derrière son molosse, il rigole à s’en décrocher la mâchoire ! Autant dire que je rêve la lui désosser. Je fais un léger pas en avant avant de me faire arrêter par une main dure. En me retournant, le regard ocre de mon amant me fixe presque pour transpercer de poignards invisibles. Je fais une moue et reste à ma place le temps de voir les choses évoluer. Ces dernières ne mettent pas longtemps à changer de bords. Rapidement, le son violent d’un coup se fait entendre. Suivi de près par celui d’un corps tombant à la renverse et des exclamations de joies. Ma mâchoire se serre. Cette fois, je ne vais pas attendre qu’il se fasse tuer pour réagir. L’armoire sur deux pattes s’apprête à donner le coup de grâce en écrasant la tête de mon ami comme un citron. Sans attendre, une de mes mains part sur le côté gauche où une jolie maison s’entoure miraculeusement de plantes. Aussi vite que possible, j’empêche l’autre cinglé de réduire en miette le peu de cerveau qu’il reste à Karl. Son pied bloqué dans les airs, des exclamations de mécontentement s’élèvent et je m’avance quand on demande qui.

Le petit nobliau aussi important qu’une fourmi se met à rire et poser une main sous son menton tout en me regardant comme un paquet de viande sur une étale.


▬ Agréable spécimen…

Je garde le silence et attends sagement une suite avec la folle envie de lui décoller la mâchoire. Lentement, l’homme s’approche de moi en exagérant les balancements de ses hanches. Quoi ? Il espère quoi comme ça ? Me faire penser qu’il a des manières de bonne femme ? C’est gagné. Je me demande s’il porte la culotte…


▬ Tu veux venir travailler pour moi ?
▬ Pour te regarder courber le dos sous les coups de cravache de ton gros bras ? Franchement ? Non merci.
▬ Mais c’est qu’elle mord la petite ! Tu accompagnes cette épave ?
▬ Effectivement.

▬ Encore plus dommage. Mon cher, occupe-toi de cet homme et emmène-moi la fille.

Juste après ces mots, le noble se retourne, fait un geste dédaigneux et commence à partir pendant que son chien essaye de retirer les plantes. Mon attention se porte sur Cailan et je lui fais un signe de tête. À lui de choisir la fin du noble. Pour ma part, j’ai un gros chat à mâter qui n'a pas l'air d'aimer son lien avec Dame Nature !
 

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MessageSujet: Re: Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ - Page 2 EmptyDim 27 Mar - 22:40




Le prochain sur ma liste


Narah se moquait de moi avant de m'aider à me relever. Bras dessus, bras dessous, nous machâmes sans se presser dans les rues de Malghar afin de retrouver notre toit après toutes ces aventures. Honnêtement, je ne pensais pas pouvoir en supporter une de plus ! C'était sans compter l'intervention d'une jeune femme qui hurlait d'une voix stridente le nom de Narah.

Éberlués, nous nous étions retournés et Narah avait apparemment reconnu la demoiselle en détresse. Elle courait rapidement dans notre direction et s'arrêtait à notre hauteur, totalement essoufflée. Elle annonçait que le cher Karl, que nous avions quitté à peine une demie-heure au plus tôt, s'était attiré les foudres de quelques sombres individus. Je haussais les épaules en signe de négligence, toutefois Narah ne l'entendait pas de cette manière !

Elle demandait le chemin à la jeune femme qui se hâtait de le lui montrer. Je levais les yeux au ciel et ne manquais pas de soupirer bruyamment. Pitié, laissez-moi rentrer à la maison ! Alors que je tournais les talons, Narah m'attrapait vivement par la manche et m'entraînait à sa suite. Message reçu cinq sur cinq : on allait se coltiner le bourge.

Toujours tenu par ma petite femme, nous arrivions sans trop de mal à trouver notre bonhomme. En même temps, la foule qui l'entourait avait de quoi attirer l'attention : vêtements de bourgeois, queues de pie et j'en passais. Pouviez-vous me dire qui se dotait de somptueuses parures pour assister à un combat de rues ? On ne vivait clairement pas dans le même monde.

Dans notre quartier, les gens sont dotés de guenilles, d'habits effilochés, voire de pièces de textiles délavées qui avaient l'air d'avoir connu toutes les situations pour les plus chanceux ; on se pressait, on acclamait, on défendait nos préférés avec ferveur. Ici, ils se contentaient, silencieux, de fixer avec des yeux de chouette les opposants et de faire pleuvoir les pièces de monnaie aux pieds des combattants de leur choix.

Nous, quand on voulait les aider, on se mêlait tout simplement à la bataille ! Je fixais, encore ahuri, la masse de bonnes gens. Le seul bruit qu'on entendait étaient les coups des deux personnes qui étaient sur le ring. Jouant des coudes pour passer, j'avais eu la chance d'assister en direct à la chute de Karlan. Les statues vivantes finirent par bouger enfin et acclamèrent le... Molosse ? Taureau ? Comment pouvais-je appeler la chose qui se dressait face à l'informateur de Narah ?

Bref, ils acclamèrent la chose. La situation était pathétique : le petit noble, à terre, et l'homme à l'allure surhumaine, qui s'apprêtait à donner le coup de grâce. Jetant un coup d’œil à Narah, je me demandais ce qu'elle allait faire. La réponse arrivait sans tarder ; une plante verte jaillissait de nulle part, et, telle une liane, s'enroulait autour du pied du molosse. Bloqué, ne pouvant plus rejoindre sa victime, il poussait un cri de rage tout à fait charmant.

La foule s'agitait et des exclamations surprises et de mécontentement fusèrent de toutes parts. Un homme au bouc proéminent se dandinait non sans mal vers Narah. Pouffant devant sa bedaine qui pendouillait comme un bout de lard, je partais me calmer en me dirigeant vers Karlan. Je l'aidais à se relever. Il me jetait un drôle de regard et reprenait aussitôt après une posture de défenseur. Je me contentais de le fixer sans comprendre. Il me faisait quel numéro là ?

- Viens te battre si tu es un homme !
- Karlan... soupirais-je, excédé. Je suis là pour éviter que ta gueule d'ange ne se fasse démolir.
- Jamais je n'abandonnerai face à l’ennemi : jamais, vous m'entendez ! Faisait-il en boxant ridiculement l'air de ses poings.

La foule l'acclamait, se délaissant totalement de son ancien agresseur et le cercle se reformait autour de nous. En regardant Narah, je voyais qu'elle s'occupait de l'étrange homme et de son chien en laisse. Elle me lançait un regard, m'indiquant que c'était à moi de jouer. Mes yeux se reposaient sur ce que j'avais en face de moi. Un petit homme, peinant à tenir sur ses jambes, qui braillait comme un demeuré.

S'il continuait à être aussi chiant, son issue serait rapide ! Je parais docilement ses maigres tentatives pour me mettre à terre. Il paraissait comme drogué et ses pupilles faisaient sans cesse le tour de ses orbites, comme si elles cherchaient à s'échapper. La jeune femme avait dit à Narah que c'était l'effet de son thé à la noix. Dire que j'en avais bu toute une tasse et que je ne voyais aucun changement...

- Ose me frapper ! Essaye ! Coquebert ! Nodocéphale ! Grippeminaud ! Truandaille ! Boursemolle ! Sottard !

Lassé, je n'attendais pas plus longtemps et lui adressais un léger croche-pattes qui le ramenait rapidement à terre. Je le relevais par le col. Mon poing dans son plexus solaire, les insultes de ce maltaillié finissaient par mourir dans sa gorge de blanc-bec. Bon dieu, ça faisait du bien, enfin un peu de calme ! J'allais le frapper à nouveau lorsqu'une plainte coulait d'entre ses lèvres.

- S'il vous plaît... Ne me faites pas de mal, monseigneur !
- Tu me sers du "Monseigneur" maintenant ? ricanais-je.
- S'il vous plaît, ne me-
- C'est bon, j'ai compris. T'es qu'un orchidoclaste de première. Lâchais-je. Il me regardait, surpris. Il n'y a pas que toi qui parle ce jargon ! M'amusais-je. Maintenant, donne-moi une bonne raison de te sauver la peau des couilles.
- J'ai de l'or mon Sieur !
- Hum... Je faisais semblant d'hésiter. Rien à battre.
- J'ai, euh, j'ai des femmes, des hommes, tout ce qui-
- Rejeté, le coupais-je.
- De la drogue alors ! Chuchotait-il avec un air entendu.
- Nan, disais-je en regardant mes ongles. Et vu ta gueule, ça donne pas envie.
- Un titre ! Des terres ! Un objet rare peut-être ?

Ses pupilles, inquiètes, convergeaient dans tous les sens. Il paniquait pour pas grand-chose. Ça me paraissait pourtant évident : si je voulais vraiment le tuer ou le faire du mal, je l'aurais fait avant ! Enfin, il n'était pas dans son état normal et avait perdu de sa superbe. Les gens commençaient à s'impatienter ; ils trouvaient que je mettais du temps à lui faire mordre la poussière. Un homme s'avançait.

- Un problème ?
- De ? Je fronçais les sourcils en me demandant pour quelle raison me sonnait-il.
- Y'a un souci avec lui ? me demandait-il en désignant Karlan du menton.
- Comment ça ? Je ne comprenais pas où il venait en venir.
- Tu me cherches ? Répliquait-il vicieusement.
- Mais qu'est-ce que tu racontes ? J'étais convaincu que j'avais affaire à un demeuré.
- Mais il veut que je le bute ce con !
- Ferme-la le pecno, j'ai d'autres chats à fouetter !
- Ma main dans ta gueule, ça va te calmer ?
- Et mon pied dans tes pralines du samedi soir ?

Bizarrement, cette fois-ci, il se gardait bien de tout commentaire et me fonçait tête baissée dessus. J'esquivais le balourd sans trop de mal et m'approchais furtivement de Karlan. Sans perdre de temps à lui demander son avis, je me penchais et le balançait en travers de mon épaule. Sans demander mon reste, je filais à toute allure loin de la rue et de sa foule oppressante.

J'adressais un signe à Narah en cours de route, histoire qu'elle sache où je me rendais et qu'elle me rejoigne une fois qu'elle aurait fini son affaire. Lorgnant une pancarte où une pomme était contenue avec grand-peine dans la gueule d'un cochon rose, je poussais la porte et atterrissais dans une sorte de décharge, ou auberge pour ceux qui avaient l’œil expérimenté.

Avisant une blonde à la poitrine débordant de son décolleté et poudrée comme pas possible. J'étais certain qu'où elle aille, on pouvait la suivre à la trace ! M'approchant d'elle et de son comptoir, je lui demandais si elle avait un salon ou une pièce autre qu'une chambre et une salle à manger. Elle réfléchissait un instant et finissait par me proposer... Roulement de tambour... La cave !

Jugeant que je ne pouvais pas avoir mieux, je la remerciais et payais. Prenant le chemin indiqué, j'y descendais avec mon fardeau sur l'épaule. Respirant avec déplaisance l'odeur âcre mêlant le moisi, l'humidité et sûrement un rejet gastrique, je me résignais à m'installer sur une chaise branlante, posant mes pieds bottés sur la table fendue et coinçant mes bras repliés sous ma nuque.

Comprenant que j'attendais Narah, mon paquet humain se mit à déboiser sans fin pour faire passer le temps. Je soupirais et fermais les yeux, espérant trouver le sommeil un court instant. Le temps me semblerait passer plus vite et il arrêterait ainsi de me casser les oreilles !



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Narah A. Hawke

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MessageSujet: Re: Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ Le prochain sur ma liste • PV Narah /-16\ - Page 2 EmptyDim 17 Avr - 2:59

Le prochain sur ma liste.

Dans la vie, fais confiance à ceux qui peuvent voir ces trois choses : Ta peine derrière ton sourire, ton amour malgré ta colère et la raison de ton silence.


Sauver Karlan est devenu une seconde nature chez moi. Je le sors toujours de ses mauvais pas. À croire qu’il se pense invisible à cause de ma place dans une Confrérie. Il est plus suicidaire que mes autres taupes. Plus tête en l’air ne lésine pas sur les moyens pour vivre. Du coup, c’est presque normalement que je viens le tirer de son mauvais pas encore. Yen est tellement affolée et tremblante qu’elle pourrait creuser un trou. Sans attendre, je lui demande de m’emmener à l’autre tâche. Mais au dernier moment, j’agrippe Cailan bien décidé à m’abandonner.

Ce qui suit est loin d’être nouveau pour moi. Il veut se battre, se fait mettre rapidement au tapis, frôle la mort pour ne pas changer. Mais cette fois, je demande à mon amant de venir m’aider. Je dois d’abord m’occuper des deux autres. Du coup, je laisse Karl au bon soin de Cailan. Un petit dialogue se met alors en marche entre moi et le petit aristocrate. Je pensais le laisser à mon partenaire mais il avait juste l’air très prit par mon ami. Alors je dois me contenter de le voir prendre ses jambes à son cou pendant que j’évite de justesse un coup sur la tête. D’une roulade, je me redresse et sors les poings. Très vite, une masse compacte se forme autour de nous acclamant surtout l’homme. À croire qu’une femme ne pouvait rien faire que mourir… Dans un froncement de sourcils, je charge la bête. Après de nombreux essais, je dois conclure que je vais devoir user de son point sensible. Sans vraiment attendre, mon pied part dans son trois pièces et il se plie automatiquement en deux. Un coup ou deux de grâce et j’étais déjà sur les talons du noble après avoir remarqué un signe de la part de mon amant.

Il ne m’a pas fallu longtemps pour le retrouver. Cette fois, je ne prends pas vraiment le temps et m’occuper de lui refaire le portrait en le menaçant de tuer son entourage s’il avait le malheur de s’approcher, de croiser ou regarder Karlan. Lorsque je terminais ma petite affaire, j’abandonnais l’homme pour me diriger vers le lieu de rendez-vous. Une auberge que je fréquente que rarement tellement le monde à l’intérieur me donne aussi confiance que la Brume du Jour en cette saison. Je m’approche du comptoir et demande à la poupée devant moi si elle n’a pas vu deux hommes dont un blond. Elle passe une main sur la naissance de sa poitrine en faisant semblant d’avoir un éventail à la main avant de me sortir qu’elle serait ravie d’aider le « beau blond ». Je fronce les sourcils et lui demande plus prestement où. Là, elle se décide de me montrer une porte dans le fond.

Presque sans bruit, j’actionne la poignée et descends les escaliers avec la plus grande prudence. La cave. J’aime tellement les endroits humides ! Le pire ? Entendre Karl vomir ses tripes. Très vite, en m’approchant, je remarque la position de Cailan et son dédain flagrant à faire attention à ses fesses.

▬ On roupille alors que tu dois protéger quelqu’un ? J’aurai pu te tuer si j’avais été quelqu’un d’autre.

Je le regarde en croisant les bras, une expression sérieuse plaqué sur le visage. Comme s’il venait de faire la pire erreur de sa vie. J’ai bien envie de réitéré la cascade de notre première rencontre quand il était sur la chaise chez cette femme. Le voir se ramasser et tout ça. Mais je m’abstiens. Maintenant je l’aime et je n’ai plus cette haine sans nom qui me prend le ventre et le cœur. En relevant le nez, je remarque Karlan presque allongé dans un vomi à la couleur étrangement… Pâle. Je grimace et m’approche de lui. Comme je m’en doutais, en me voyant, il se met à sourire et tant ses bras pour m’attraper et m’enlacer.

D’abord réticente en sentant l’odeur nauséabonde qui émane de lui, je suis bien forcée de plier quand il me fait ses yeux de chien battu près au suicide. Je grimace et sens se baisser mes oreilles vers l’arrière. Je me penche un peu et… Ses bras passent autour de ma taille et sa tête contre mon ventre comme un enfant. Il ronchonne et peu avant de lâcher un soupire de satisfaction et de ronronner comme un chat. Sérieusement ! Il y a quoi dans ce thé !? Une de mes mains passe dans son dos et j’évite au maximum de me frotter à lui pour éviter une odeur forte désagréable. Il me forme d’un coup à me baisser et je ne bronche pas, prise par la surprise. Très vite, je termine à genoux et lui pose littéralement sa tête dans ma poitrine.

Je sens monter dans la pièce une certaine animosité venant de derrière moi. Je me retourne juste à temps pour éviter à Cailan de repeindre un mur en rouge. Calmement, je tapote la tête de mon ami avant d’essayer de partir.

▬ Tu sens bon Katie… Et toi Yen… Ta poitrine et si confortable…

Je grimace en entendant ces noms. Mon attention se porte sur Karl qui se met de plus belle à régurgiter le peu de chose qu’il a encore sur moi.  Mon teint halé se met littéralement à blanchir comme un linge et je prends sur moi évité de vomir à mon tour. Mes mains se lèvent et je fixe le plafond avec désespoir.

▬ Lève ton cul ou je vais m’énerver. Il faut ramener ta carcasse de pervers chez toi.  

Il lève les yeux vers moi et je croise son regard en me retournant l’estomac en constatant des restes sur ses lèvres. Je prie et il se décide enfin à me lâcher. J’en profite pour me redresser et m’éloigner le plus vite possible en remontant les marches. Sans attendre les deux autres, je fonce directement chez Karlan, ouvre la porte, le prend par le col et le pousse sans ménagement dans sa maison où il s’étale sur le tapis en couinant. Je referme la porte, tue du regard mon amant avant de retirer ma chemise et la jeter au pied de la porte. Terminant en tenue légère dans un quartier huppé de la ville, je vois les expressions des passants humains. Mais  bizarrement, je m’en contre fiche !

▬ On rentre. J’ai envie de prendre un autre bain.

Sans attendre encore une réponse de sa part, je me mets à descendre la rue. Des hommes se retournent sur mon passage mais je n’y prête aucune attention m’intéressant plutôt à l’eau chaude sur mon corps. Nous arrivons alors dans les bas quartiers où le monde est trois fois plus présent. Cette fois, je sens quelque chose arriver sur mes épaules. Cailan vient juste de réagir et me mettre sa veste. Je ne réagis pas et entre chez nous sans douceur. Faisant sursauter Camille en train de faire à manger et son amant assit à la table.

▬ Nar-…

Mon nom meurt sur ses lèvres puisque je me précipite dans les escaliers et claque ma porte avant d’entrer dans ma salle d’eau. Je défais tous mes habits, les jette dans un coin et entreprend de mettre de l’eau dans la baignoire avant de me glisser dedans. L’eau est légèrement froide mais l’envie de me laver est bien trop forte. J’entends alors la porte de ma chambre s’offrir puis un soupir avant de terminer par l’affalement sur une chose un peu plus loin : mon lit. Sans y prêter attention, je plonge ma tête sous l’eau et au bout de cinq minutes, je me décide enfin de sortir de mon bain après mettre bien savonné. Prenant une serviette, je l’enroule autour de ma taille et sort pour tomber sur un Cailan allongé sur le lit. Sans un mot encore je m’arrête devant mon armoire, sélectionne des affaires et finalement m’approche du lit pour les enfiler. Il me regarde faire avec intérêt mais s’abstient de me toucher. Lorsque je termine enfin de m’habiller, je m’assoie sur le bord du lit en essayant de me réchauffer comme je peux.

Mais très vite, j’abandonne l’idée et part me coller à Cailan dans l’espoir de trouver une source de chaleur. Je m’étale très rapidement sur lui en passant mes mains sous sa chemise et ma tête dans son cou. Ce n’est pas une invitation à jouer. J’essaye juste de me réchauffer…

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